- Attends-moi pour t’envoler.
- Pourquoi, toi tu ne t’envoles pas ?
- Si, si, mais c’est pas drôle si t’es pas là, c’est pas drôle de s’envoler toute seule.
- C’est vrai.
- Alors, tu m’attends ?
- Oui. »
J’avais l’intime conviction d’être plus qu’un ballon à ses yeux, de ne pas faire que flotter au grés du vent. Mais je pensais être au dessus des nuages, quelque part entre l’atmosphère et les étoiles. Pas tout à fait près des étoiles. Pas encore…
J’avais du chemin à parcourir, des choses à voir, dans cette immense boîte où je mets tous mes souvenirs, dans laquelle je collectionne des bouts du monde.
Car je vais d’homme en homme, de paysage en paysage, sans jamais être rassasiée. Sans jamais étancher ma soif d’apprendre, des autres, de ceux que je ne connais pas encore, de moi, que je ne connais pas vraiment.
Et aujourd’hui sur les murs de cette immense boîte qu’est mon corps, il y a ton nom, et puis ta photo, ton visage qui ne me quitte jamais. Il y a un mur entier qui porte ton odeur…
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