Je regarde à travers les vitres du magasin. Elles sont sales ces vitres, elles rendent la vue plus opaque, presque floue. En même temps la vue n’est pas terrible. Les rues sont grises, il pleut depuis quelques heures déjà. Il n’y a que des parapluies qui marchent, qui courent les uns après les autres… après le temps peut-être. Ou enfin quelque chose qu’ils ne peuvent pas toucher. A Paris c’est souvent comme ça, souvent le même spectacle de rues en rues, de quartiers en quartiers. Des gens pressés et peut-être perdus, qui courent après leurs rêves. Et depuis que je suis arrivée ici, je n’ai jamais vu personne en attraper un, de rêve. Je n’ai peut-être pas attendu assez longtemps, pas suivit la bonne personne, ou bien pas regardé d’assez près. Parfois on ne peut pas voir le rêve de celui ou de celle qu’on observe courir dans les rues. Parfois tout nous échappe. Parfois le spectacle en lui-même nous suffit, pour se divertir et oublier que quelqu’un courre après quelque chose d’important. Oui parfois le spectacle est tellement prenant qu’on en oublie pourquoi il existe.
Titre : Lonely, lonely
Interprète : Feist
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