vendredi 10 septembre 2010

Je suis maudite et mes mains sont des araignées.

Mes titres sont de plus en plus nuls, mais en fait pas vraiment. Si on va plus en profondeur, on découvre plein de choses. Par exemple que je suis réellement maudite. Ca n'a rien à voir avec le fait qu'on m'ait volé mon portefeuille, non... Ni aussi que toute cette semaine j'ai eu des choses de prévues, tous les jours, et que tous les jours ça a été annulé, et jamais par moi... Je suis maudite, réellement. Tous les jours un texto 2h avant de voir telle ou telle personne "j'ai la grippe", "j'ai des vertiges", "on peut pas venir", "y a grève des trains"... Je veux bien croire que ces raisons sont tout à fait valables hein, mais quand même c'est très improbable tout ça.
En plus hier, si j'avais su avant, j'aurais pu aller à l'atelier Slam juste à côté de chez moi !! Au lieu de ça, j'me suis retrouvée coincée dans les transports en communs, à crever de chaud sous mon pull et mon manteau.

D'ailleurs bon, en parlant de slam, j'ai écris un petit truc hier soir tard. J'en ai profité, l'agacement ça m'inspire des fois. Et c'est là que la deuxième partie du titre de mon post est justifiable...


Mes mains.

Mes mains ressemblent à des araignées, elles marchent avec leurs cinq pattes sur le corps qu’elles essayent d’apprivoiser. Ce ne sont pas des mains, ce sont des dents, des yeux, des jambes… qui courent, qui sautent, qui partent loin sans savoir vraiment où aller. Mes mains sont des araignées, qui avancent en terrain inconnu. Mes mains sont des conquistadors, des poètes des temps modernes ou d’un temps perdu. Mes mains sont des reines sans courone, des anonymes qui veulent sortir de l’ombre, et qui gardent le secret espoir de changer de couleur.

Mes mains ne tissent pas de toiles, mes mains n’ont pas de bagages, elles ne restent pas. Mes mains veulent se faire oublier, être partout à la fois. Mes mains partent à la conquête d’un monde nouveau. Mes mains veulent parcourir milimètres par milimètres, chaques ombres de peau. Mes mains savent ce qu’elles veulent mais ne savent pas où elles vont. Mes mains improvisent. Mes mains sont des conquistadors qui attaquent par surprise. Mes mains ont des rêves qu’elles gardent pour elles. Mes mains sont des danseuses de ballet, particulièrement sensuelles.

Mes mains ne font aucun bruit, elles ne parlent pas. Mes mains ne connaissent que l’amour, et l’amour elles aiment ça. Mes mains savent se faire comprendre, mes mains sentent la pluie et l’herbe coupée. Mes mains ne sèchent pas de larmes, mes mains ne savent que caresser. Mes mains sont des conquistadors qui savent ce qu’est une terre ensoleillée. Mes mains en savent bien plus qu’elles ne veulent le faire croire. Mes mains sont des savantes et ne le montrent que lorsqu’il fait noir. Mes mains ne savent pas blesser, mes mains sont douces et fortes. Mes mains s’invitent, mes mains ne frappent jamais aux portes. Mes mains cavalent mais ne fuient jamais. Mes mains sont rapides, elles sont passionées. Mes mains ne parlent pas, elles ne savent que murmurer. Mes mains ne parlent pas mais elles en disent long. Mes mains ont cinq doigts qui agissent à leur façon. Mes mains aiment s’attarder.

Mes mains ressemblent à des araignées mais elles n’effraient pas. Mes mains lorsqu’elles sont couchées ne s’endorment pas. Mes mains ne se reposent jamais, elles sont toujours à l’affut. Mes mains sont un peu rugueuses au toucher, mais mes mains ont vécu. Mes mains se laissent souvent glisser sur la folie des autres. Mes mains ne se trompent jamais, elles ne font pas de fautes. Mes mains parfois se laissent faire, mais mes mains savent garder le silence. Mes mains ne se mettent jamais en colère, elles ont appris l’élégance. Mes mains glissent des mots doux sur les lèvres des jeunes femmes. Mes mains sont des amoureuses, mes mains sont des courtisanes.

Mes mains sont des conquistadors en terre inconnue, avec leurs cinq pattes elles apprivoisent ce nouveau corps, une beauté nue.

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